Resituons-nous d’abord : le Choco est situé dans le nord ouest du pays, possède des côtes sur les deux océans et est limitrophe avec le Panama (et la jungle du Darien).
D’abord je me rends à Medellin, puis à Bahia Solano (côte Pacifique donc) avec une minuscule avionnette (celles qui ne secouent jamais dès qu’il y a un petit nuage…).
A l’arrivée dans ce minuscule “aéroport”, mon guide m’attend et me conduit en 30/40 minutes à mon lodge, face à l’Océan, sur la plage. Lodge confort, insectes à gogo qui restent à la porte et accueil digne de la Colombie : avec le sourire et de la bonne humeur !
Mon regard est irrésistiblement aimanté vers le large, comme si les baleines à bosses qui séjournent dans la baie de mai à octobre m’attendaient pour effectuer leur plus beau salto arrière.
Il faudra être patiente.
A l’apéro le premier soir, j’assiste à un briefing concernant les cétacés : d’où viennent-ils, pourquoi, comment vivent-ils etc… Passionnant ! Et le lendemain matin, après une salade de fruits tropicaux et quelques arepas, nous voila partis en mer pour les observer. J’ai déjà par le passé participer a des excursions de ce genre et j’ai toujours été déçue : trop de bateaux, pas assez de baleines (sic), un vrai business. L’horreur.
Ici tout est différent. Je me sens pionnière. Nous sommes le seul bateau avec 6 personnes à bord, nous avançons lentement afin de ne pas faire trop de bruit pour ne surtout pas déranger les baleines et leurs baleineaux.
“Aquí hay una Julie, mira” : mon guide a l’œil averti et pointe du doigt un aileron 20 fois plus gros que celui d’un dauphin. Puis le corps sort, délicatement, interminablement, et le clou du spectacle, le baleineau est juste à côté ! Je suis bouche bée.
Le spectacle est ponctué par une pause sur une plage déserte aux eaux émeraudes, un repas typique et un coucher de soleil orangé. J’ai des images plein la tête et plein l’appareil photo, quelle première journée !
Les jours suivants, nous retournons en mer, entrons dans le parc national Utria pour une rando, allons voir des communautés indigènes embera et recroisons des baleines, toujours là au rendez-vous. Personne ne les embête et les eaux poissonneuses du coin, une température idéale et de faibles courants sont idéaux pour les accueillir pendant cette période de l’année, avant qu’elles ne repartent pour un voyage interminable vers les eaux froides de la Patagonie.
Nous vous suggérons de rester 4 jours afin de découvrir la région dans ses moindres recoins. Vous connaitrez ainsi une autre facette de la Colombie : sauvage, hors des sentiers battus et inoubliable !